Volume 6, numéro 3, été 2015
Lors du Congrès du SIDIIEF, qui a eu lieu du 31 mai au 5 juin 2015, le Comité jeunesse provincial a présenté un atelier sur les défis de la relève infirmière et je trouvais intéressant d’aborder ce sujet dans cette chronique.
Actuellement, dans un contexte de transformation du réseau de la santé, de vieillissement de la population ainsi que d’augmentation des maladies chroniques, les défis sont grands pour la relève infirmière qui représente une bonne partie de la main-d’œuvre en action au Québec.
Dès leur entrée dans la profession, les infirmières doivent avoir les connaissances suffisantes pour leur permettre d’assumer pleinement leur champ d’exercice et les activités qui s’y rattachent pour intervenir dans des situations de soins complexes. Avec le développement des soins de première ligne, les soins sont prodigués dans la communauté, ce qui signifie moins d’encadrement. Les infirmières devront donc faire preuve d’une grande autonomie professionnelle. De plus, la collaboration interprofessionnelle, l’application accrue d’ordonnances collectives liées à des protocoles de soins complexes et la prescription infirmière sont de nouveaux défis qui s’ajouteront à la liste.
Comment faire pour permettre à cette relève d’arriver sur le marché du travail prête à affronter ces défis? Nous croyons que cela passera par une formation universitaire qui lui fournira les connaissances suffisantes pour répondre aux besoins de santé évolutifs. Le leadership doit devenir une qualité à développer, et cela commence par le développement d’un sentiment d’appartenance à la profession en début de carrière. Le milieu doit offrir un soutien à cette relève en favorisant l’échange intergénérationnel, la formation continue, ainsi que des programmes de mentorat et de préceptorat.
Pour maintenir ou améliorer les compétences de la relève infirmière, il est essentiel de comprendre sa réalité. Devant les enjeux actuels du système de santé, cette relève devra être soutenue par des pairs plus expérimentés et elle devra avoir reçu une formation plus poussée pour qu’elle puisse répondre aux besoins grandissants de la population.
Annie-Claude Lavigne,
Présidente du Comité jeunesse de l’ORIIAT
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